#21 Man vs Bear

Tu n'es pas un ours, mais arrête de faire l'autruche.

Héraclès
2 min ⋅ 22/05/2024

Tout a commencé aux USA quand Screenshot HQ, un compte Tik Tok, a interrogé 7 femmes en leur posant la question : est-ce que vous préféreriez croiser un homme inconnu dans la forêt ou un ours ?

6 des 7 femmes interrogées ont répondu "un ours".

S'en est suivi un long débat viral qui n'est pas toujours terminé.

Dans le lot de nombreux hommes outrés que les femmes puissent avoir moins peur d'eux que d'une bête sauvage.

S'indigner de ces prises de position, c'est méconnaître que le principal prédateur des femmes, ce sont les hommes, et je ne vais pas t'assommer de chiffres pour te le prouver, une simple recherche sur Google te suffira.

Etre un allié, c'est aussi prendre conscience que nous représentons chacun un danger pour les femmes que nous croisons, quelques soient la pureté de nos intentions qui ne se lisent pas sur notre visage.

Toutefois, cette histoire présente "la forêt" comme un lieu de danger pour les femmes.

C'est peut être vrai ... mais ce n'est pas prouvé par les chiffres.

Le lieu de tous les dangers pour les femmes, ce n'est pas la forêt, ce n'est pas la rue, ce n'est pas le parking sous terrain : c'est chez elle.

C'est dans leur maison, ou dans celle de leurs relations que les femmes sot le plus souvent brutalisées ou assassinées.


Et pas par un ours.

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Héraclès

Héraclès

Par Sébastien Garcin

Cinquantenaire, parisien, bien éduqué, dirigeant d’entreprise, marié, en bonne santé, issu d’une famille aimante et aisée : j’ai longtemps vécu avec le sentiment d’avoir une chance insolente. C’est vrai, mais ce n’est pas une chance, c’est un privilège : une pyramide de privilèges. J’en ai pris conscience progressivement ces dernières années, à la faveur de lectures, de rencontres et d’introspections. J’ai travaillé à comprendre ces privilèges et à comprendre comment, sans le savoir, instinctivement, je les protégeais. Et puis, #metoo est arrivé. Ce n'est pas cette vague qui m'a surpris, c'est le silence des hommes qui m'a déçu et leurs prises de paroles consternantes qui m'ont énervé parce que je me suis rendu compte à quel point ce sont les femmes qui se tapent tout le boulot pendant que nous les mecs, on les critique. Dans toutes les grands victoires du féminisme, les hommes ont été au mieux des spectateur passifs, au pire des adversaires très virulents. J'ai découvert que les hommes ont un rôle à prendre dans la révolution féministe, un rôle nouveau et inédit : le rôle d'allié. J'ai essuyé les plâtres et je peux le dire maintenant : ça marche. Depuis que j'ai endossé ce rôle, je sais de source sûre que je change les choses autour de moi. J'ai appris à ne plus faire partie du problème et j'ai la fierté de faire, à mon échelle, partie de la solution. Depuis, je milite pour promouvoir ce rôle d'allié. Je recrute des hommes pour qu'ils s'éduquent et pour qu'ils se déclarent ouvertement alliés des femmes dans la lutte pour une égalité réelle.